L'EMPREINTE
Aujourd'hui, tout le monde parle de mode éthique, de slow fashion et de consommation responsable. Mais peu de marques prennent vraiment le temps de mesurer leur impact carbone ; encore moins de le partager en toute transparence.
Chez Maison Babette, on a voulu faire autrement!
Depuis mon petit atelier, je couds chaque pièce à la main, à partir de tissus de seconde main, dans une démarche engagée. Et, j'ai souhaité me poser une question simple : quelle est l'empreinte carbone réelle de Maison Babette?
Résultat : un bilan carbone estimé à ~700kg CO₂/an (pour une moyenne de 420 pièces par an)
Et oui, 700kg de CO₂ par an. C'est tout ce que génère Maison Babette sur une année complète d’activité (production, énergie, envois, digital…). Un chiffre extrêmement bas quand on le compare à la moyenne du secteur textile.
Toujours dans un esprit de transparence, voici comment ce chiffre a été calculé. Ont été pris en compte :
- l'électricité utilisée pour nos machines (machine à coudre, fer à repasser, ordi…)
- le gaz (au prorata de chez moi, même si l'atelier n'est pas chauffé)
- les matières premières (tissus récupérés chez Emmaüs, ressourceries, Vinted…)
- la logistique (emballages recyclés, envois via Mondial Relay/Relais Colis etc.)
- le numérique (hébergement web, échanges, réseaux sociaux)
- mes déplacements (quasiment tous à pied, quelques marchés accessibles en voiture)
La vie n'est pas une comparaison, loin de là. Mais pour positionner Maison Babette et appuyer sa crédibilité (écologique), j'ai souhaité établir un petit tableau de référence.
L'atelier est jusqu'à 30 fois plus sobre qu'une marque "engagée" de taille moyenne et aucune comparaison n'est possible avec la fast fashion, qui évolue dans un tout autre monde.
Pourquoi j'ai souhaité faire ces recherches? Parce que, dans une industrie où le greenwashing est parfois plus visible que les vraies actions, il me semblait essentiel de prouver par les faits qu'on peut faire les choses autrement.
Je ne suis pas une usine. Je réutilise des tissus existants, souvent issus de belles manufactures françaises, notamment des Vosges. Grâce au système de drops, je limite au maximum le stock et les invendus. Je n'utilise aucune matière neuve. Et pour celles et ceux qui se demandent :
"Et les fermetures? Les élastiques? Les bobines?"
Je vous rassure : tout est trouvé en seconde main, dans des magasins d'économie circulaire ou récupéré sur de vieux vêtements. Je crois que je n'achète que… le scotch. Personne n'est parfait, j'essaye, à ma petite échelle, de faire de mon mieux; avec du temps, des mains, de la seconde main et surtout, de la conviction.
Ce bilan carbone est la preuve qu'on peut faire de la mode autrement : locale, française, artisanale et responsable, sans avoir besoin d'une chaîne industrielle derrière soi. Et surtout, j'ai à cœur de proposer des prix accessibles. Mes jupes sont proposées entre 35 et 40 €, soit le prix d'une pièce fast fashion. Sauf qu'ici, tout est cousu main, à partir de tissus chinés, en France, sans pollution.
Les chutes de tissus sont réutilisées pour faire des chouchous, des bandeaux etc.
Peu de marques (même, et surtout, les plus grandes) sont capables, ou prêtes, à afficher leur empreinte carbone textile de manière aussi précise. Chez Maison Babette, on pense que c'est une responsabilité de le faire. Personne n'est parfait, mais chacun peut faire un peu, à son échelle.
Car changer la mode, ça passe aussi par informer, mesurer, et s'améliorer ; sans tricher.
Sources : ADEME, RTE, youmatter.wolrd, climatiq.io, GHG Protocol, Refashion.